jeudi 14 septembre 2017

Omission de l'article

1. L’article peut être remplacé par divers adjectives déterminatifs (possessives, demonstratives, indéfinis, cardinaux): un livre, ce livre, mon livre, chaque livre, trois livres.

2. L’article est absent dans les locutions verbales où le nom a perdu sa valeur particulière :
avoir peur                                                           donner raison
avoir honte                                                         donner congé
avoir faim                                                           donner confiance
avoir soif                                                             faire peur
avoir chaud                                                        faire attention
avoir froid                                                          faire grâce
avoir raison                                                        mettre fin
avoir besoin                                                       prendre froid

3. L’article manque dans toute une série de compléments circonstanciels (avec ou sans préposition) :
    avec amour,    à grande allure,    donner tête baissée
sauf dans certaines locutions :
    en l’an,    en l’absence de...,    en l’honneur de...,    en l’air,    sans le sou

4. On supprime l’article devant les adresses (Avenue Paix), les inscriptions (Entrée), les titres de livres ou de chapitres (Grammaire française, Verbe), les annonces (Entrée interdite), etc.
Remarque : les titres (des romans surtout) qui veulent dire davantage gardent l’article : La Cigale et la fourmi (La Fontaine).

5. L’article est absent dans les proverbes, les dictons, où le nom est pris dans sa généralité : A bon chat, bon rat.

6. L’article ne s’emploie pas devant un nom en apposition : Paris, capitale de la France, se trouve sur le bord de la Seine.

7. L’article ne s’emploie pas devant les noms attributs s’ils n’ont pas de mots explicatifs : Cette femme député.
Le noms attribut désigne le plus souvent la nationalité ou la profession : Il est médecin.  
L’article est exclu également des constructions où figure un nom-attribut du complément d’objet : On l’a élu député.
De même l’article indéfini manque devant l’attribut dans certaines locutions impersonnelles : Il y a foire. Il n’y a pas grand joie.

8. Dans le nom en apostrophe, on supprime généralement l’article : au revoir, cousine.. ou l’article est souvent familier : Tais-toi, le frère.

9. Dans les énumerations, l’article zéro assume une fonction stylistique spéciale, celle d’une valeur collective : Fais passer par le feu ville, bourg et campagne (Pierre Corneille).

Remarque : L’emploi d’un article détruit l’idée d’ensemble, présentant chaque objet séparément : sur le fourneau rouillé, sur l’évier s’entassainet, pêle-mêle, les objets les plus disparate, une cuvette d’émail, une paire de souliers, une boîte à cigars, de la vaisselle, deux roses fanées dans un verre, une pipe (du Gard).

10. L’article ne s’emploie pas devant les noms propres: André, Jean.
     Exceptions:
  1. Si un nom proper est employé comme nom commun, l’article reparaît: consulter le Robert.
  2. On dit meme en supprimant la majuscule: du Bourgogne.
  3. Les noms propres d’auteurs prennent l’article quand on veut designer une edition: J’ai acheté un Hugo complet.
  4. On met l’article devant les noms propres determines: l’immortel Gérard Philippe.
  5. L’article s’emploie devant certains noms propres désignant une oeuvre d’art ou théâtre: la Joconde, le Panthéon.
  6. L’article les s’emploie même d’une façon emphatique devant un nom propre au singulier : les Marceau, les Kléber.
  7. L’article s’emploie quelquefois devant un nom propre de personne devenu type : les Balzac sont rares.
  8. Pour qualifier le nom propre, on emploie l’article indéfini : il avait gardé le souvenir d’une Amélie timide (Troyat).
11. Le dernier temps, la construction directe, sans préposition, a tendance à se développer dans la langue administrative, commerciale ou familière : un complet veston, le côté affaires.

Un tableau outil avec les différents homophones


dimanche 10 septembre 2017

La conjugaison ; Les temps composés (en mode indicatif )


L'expression de la cause


-Quand on veut exprimer la cause, on emploie les mots suivants : parce que, car, comme, puisque, grâce à, à cause de …
-On emploie parce que, car, comme, puisque dans les phrases complexes :
*Je ne suis pas sorti parce qu’il pleuvait. Ou : *Je ne suis pas sorti car il pleuvait.
*Comme elle a eu une bonne note, elle est heureuse.
*Je t’accompagnerai au cinéma puisque tu insiste. Ou : Puisque tu insiste, je t’accompagnerai au cinéma.
« Parce que » commence toujours une réponse à une question introduite par « Pourquoi ? »
On peut remplacer « parce que » par « car ».
« Car » annonce une explication.
« Comme » s’écrit toujours au début de la phrase. Il annonce une cause connue, « puisque » se rapproche de « comme », il peut s’écrire au début ou à l’intérieur de la phrase.
-On emploie « grâce à », « à cause de » dans les phrases simples :
*Les fruits ont poussé grâce à la pluie.
*A cause de l’incendie, les récoltes sont détruites.
« Grâce à » est suivi d’un nom pour annoncer une cause heureuse.
« A cause de » est suivi d’un nom pour annoncer une cause malheureuse ou triste.
-Nature des propositions dans les :
*Phrases complexes :
Les paysans sont contents parce que la récolte est bonne.
Proposition principale Proposition subordonnée de cause
Puisque tu insiste, je t’accompagnerai au cinéma.
Prop.sub.de cause Proposition principale
*Phrases simples :
Il faut rentrer dans la maison, à cause du mauvais temps.
Proposition principale GP CC de cause
Grâce à la météo, on peut prévoir le temps.
GP CC de cause Proposition principale
-On peut passer d’une phrase à une autre et dire autrement la même phrase en exprimant toujours la cause de cette façon :
*Il ne jouera pas au football parce que sa jambe est brisée.
*Comme sa jambe est brisée, il ne jouera pas au football.
*Il ne jouera pas au football à cause de sa jambe brisée.

samedi 9 septembre 2017

L'expression de la fréquence.

Les adverbes et expressions de fréquence les plus utilisés en français sont
(du plus fréquent au moins fréquent): 
La place de l'adverbe est: 

-avant l'adjectif
Elle est très jolie.
Fréquence: Elle est toujours jolie. 


-avant l'adverbe
Elle entend très bien.
Fréquence: Elle est toujours très jolie 

-après le verbe si le verbe est à un temps simple.
Je dors bien.
Fréquence: Je dors souvent. / Je ne dors jamais. 

-après l'auxiliaire et avant le participe si le verbe est à un temps composé.
J'ai bien dormi
Fréquence: J'ai souvent dormi dehors./ Je n'ai pas souvent dormi dehors.

Mais -avant ou -après le verbe si l' adverbe est un adverbe complément de temps ou de lieu.
J'ai bien dormi hier. - hier j'ai bien dormi.
Fréquence: J'ai peu dormi hier - Hier j'ai peu dormi. 

NB : Au passé composé, les adverbes de fréquence se placent généralement après l’auxiliaire, sauf si l’expression est longue : Ex : Je l’ai souvent rencontré MAIS : Je l’ai rencontré de temps en temps

Les comparatifs


mardi 5 septembre 2017

Situer un fait ou une action dans le PASSÉ.

IL Y A: marque un moment dans le passé par rapport au présent.
DEPUIS + nom, IL Y A ... QUE, DEPUIS QUE: indiquent l'origine d'une situation qui continue dans le présent.

Pour protester


  •   C’est inadmissible / inacceptable / scandaleux / insupportable / incroyable / absurde ! 
  •   Ce n’est pas possible / tolérable ! 
  •   J’en ai assez / marre (fam.) / ras-le-bol (fam.) ! 
  •   Ça / On ne peut pas continuer comme ça ! 
  •   Laissez-moi parler / terminer ! 
  •   Ne m’interrompez pas ! 
  •   Ne me coupez pas la parole !

Quand doit-on faire la liaison à l'oral en français.

Les liaisons facultatives:
Après trop, pas, plus, beaucoup : pas honnête – plus utile – trop ambitieux – il n’est pas encore arrivé – il m’a beaucoup aidé - Il n’est pas honnête et beaucoup trop ambitieux - Cet objet n’est plus utile - Il n’est pas encore arrivé, mais il m’a beaucoup aidé hier.
Après ETRE, AVOIR, ALLER, VOULOIR, DEVOIR, POUVOIR : je suis allé – ils ont eu – tu vas aller - je veux et j’exige - je dois encore y retourner – nous pouvons aussi offrir ce modèle.
Après les adverbes longs : assez utile – tellement important – après être venu – depuis un an.
Après mais, bien, puis : mais enfin – puis on est arrivé – c’est bien étrange.
Adjectif nom pluriels : des gens heureux – des questions intéresantes – les jeux olympiques.